Un biais est quand notre esprit a déjà une opinion d’un sujet avant même d’en entendre parler. On parlera de biais cognitif en ce qui a trait à la connaissance passée. Je parle de biais, car je me rends compte que plus nous avons d’expériences dans un sujet, plus nous sommes sujets à faire des biais cognitifs rapidement. Cela affecte souvent nos campagnes de marketing.
C’est simple, plus on sait, moins on cherche à savoir comment partir de zéro. Il faut le voir davantage comme la fameuse citation “Plus on sait, moins on sait” (En anglais, ça dit un peu mieux : the more you know, the less you know). Cela veut dire que plus tu es profond dans un sujet, plus tu te rends compte que le sujet est profond et que dans le fond tu n’en sais pas beaucoup.
Pourtant, plus on a des expériences passées, plus on pense qu’on sait ce qui va arriver. Donc, moins on va tenter de sortir des sentiers battus. Certains pourraient dire aussi que c’est la résistance aux changements.
Le but est de trouver la balance entre l’expérience et regarder avec des yeux nouveaux. Si on regarde tout avec des yeux nouveaux, on perd l’avantage qu’on a à être un marketer avec de l’expérience. Par contre, si on dit toujours “Ça ne marche pas X, je l’ai fait et ça ne marche pas”, on finira par ne jamais essayer, ce qui peut-être marcherait mieux selon les circonstances. C’est pourquoi il faut faire attention aux biais personnels.
Le biais cognitif des autres
Le biais cognitif peut aussi vous affecter à travers ce que les autres pensent, bien sûr. Quand vous demandez à vos supérieurs ou à vos amis quelle est la meilleure méthode selon eux, vous vous affectez à leur biais. Quand vous demandez à un groupe de personnes (sur Facebook par exemple), vous avez un double biais : les personnes qui commentent et les personnes qui appuient le commentaire.
De plus, les personnes qui pourraient avoir un biais et qui vous le donnent pourraient être en situation de pouvoir face à vous. Il faut vraiment faire attention de relativiser avec vos propres expériences et ce que vous pouvez trouver comme information en ligne en écoutant les expériences passées des autres.
C’est pour cela qu’il ne faut jamais hésiter à contester et à questionner les idées. Il ne faut pas hésiter à demander un second avis. Surtout lorsque ce sont des décisions importantes, il faut aller chercher le plus de détails sur les expériences pour ne pas tomber dans le piège du biais.
Comment faire la différence entre un biais et l’expérience?
Ne pas prendre les conseils comme un tout. Diviser les conseils et les expériences en petits morceaux pour ainsi voir exactement le pourquoi du succès. En regardant les différentes facettes, on peut voir les insights à retenir VS recopier ce qui a été fait. Par exemple, si on refait exactement la même campagne plusieurs fois, les insights de la première fois seront bons pour les prochaines fois. Pas besoin de remettre des efforts aux endroits que l’on sait qu’il n’y aura pas de succès.
Mon exemple personnel : LinkedIn Ads. Je dis à tout le monde que ça ne marche pas. Peu importe la campagne, il n’y a aucune chance que ça marche selon moi. Par expérience, ce n’est pas un bon médium. Par contre, chaque fois que quelqu’un me le demande je répète la même chose : essayons-le. Prévoyons peu de budgets pour ça, mais on ne sait jamais.
De plus, il faut faire attention aux biais de confirmation, qui sont des biais qu’on cherche de l’information dans le but de confirmer ce que l’on sait déjà. Imaginez que vous voulez prouver un fait sur le web, il n’y a rien de plus facile que de trouver un article sur un blogue au hasard qui parlera pour confirmer vos dires. Sinon, vous pourriez décider de créer un article de blogue en ligne qui dit ce que vous voulez pour confirmer vos affirmations.
Il existe plusieurs sortes de biais (biais inconscients, biais de genre et biais d’affinité) qui peuvent tous affecter votre travail. Les biais sont aussi une raison de plus pourquoi il faut aussi regarder les données afin de confirmer ou non une affirmation que vous dites.
De façon générale, il est très dur de faire le mélange de données, expériences et biais pour trouver la solution et c’est là que l’expérience entre en jeu. Disons les choses comme elles sont : il n’y a rien de mieux que de tester quelque chose pour savoir si ça marche. Chaque entreprise est unique et chaque campagne est unique.
=======ACTIVITÉ POUR CONCRÉTISER LE CONSEIL========
Prenez en notes trois biais que vous avez et essayez de trouver pourquoi. Ensuite, reprenez ces trois biais et tenter de les briser (ou de les confirmer)
Prenez en note des biais que vous voyez chez vos collègues. Le but n’est pas de leur dire (vous pouvez si vous êtes vraiment à l’aise), mais plus d’être en mesure de bien discerné un biais
